3 juillet 2010

Conseils de Khandro-La aux étudiants du Centre

La transformation intérieure est un travail extrêmement profond et sans fin, il n’y a pas de fin à l’étude. L’étude du Dharma est donc différente des études « mondaines » où on arrête d’étudier une fois le diplôme obtenu. Ici, notre but est d’éliminer les perturbations mentales. Tant qu’elles ne sont pas éradiquées, alors on ne peut pas arrêter d’étudier. La fin de l’étude sera permise quand les perturbations mentales seront éradiquées.


               On parle des perturbations mentales et les pensées discursives (tib. nyam-to). Nos problèmes sont dus à ces pensées. On doit s’en remettre au Dharma pour les éliminer. Ayant étudié, si nous avons encore beaucoup d’attachement pour les « beautés » du samsara, alors c’est un signe que nous n’avons pas bien étudié. Le samsara n’est que de la souffrance. Nous ne devons donc pas chercher une protection dans les choses extérieures. Il s’agit de quelque chose que, en tant qu’étudiant, nous devrions savoir. Si on ne le sait pas, alors c’est le signe que nous n’avons pas bien étudié. Le désir-attachement, la colère etc. : si nous les voyons augmenter en nous, c’est un signe que notre pratique ne fonctionne pas. Le signe d’une pratique correcte est de voir augmenter notre générosité, notre ouverture d’esprit, d’avoir un esprit de plus en plus vaste… Si nous observons ce genre de signes, alors nous sommes sur la voie de la pratique.

                  Le fait d’avoir eu la chance d’étudier le lam-rim est une opportunité immense. Maintenant vous savez ce qu’il y a à rejeter/ ce qu’il y a à cultiver. Mais cela ne suffit pas : il faut en « prendre l’expérience », c-à-d se familiariser avec cet aspect de prendre/rejeter. Par exemple, il faut se débarrasser de la saisie d’un soi, il faut développer l’esprit d’éveil… Il ne faut pas se contenter de dire « ça y est, je sais », mais le mettre en pratique et en retirer une expérience. Dans nos vies, du fait de l’étude du lam-rim, vous avez réuni la meilleur des causes…

…donc Khandro-la se réjouit de nos études et fait des prières pour que nous puissions continuer à étudier…


Colophon : d’après les conseils donnés par Khandro-la, Centre Kalachakra, 2 juillet 2010. Transcrit par L. Détchèn qui s’excuse pour les fautes et imprécisions.